GHEDHABNA - PARADISE
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 vue du paysage sur la ville de ghedhabna

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aminos
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مُساهمةموضوع: vue du paysage sur la ville de ghedhabna   vue du paysage sur la ville de ghedhabna I_icon_minitimeالجمعة يناير 22, 2010 9:25 pm

Ci dessous une etude faite depuis kke année sur la ville de ghedhabna, pour ceux et celles qui ne connaissent pas cette ville, un coup d'oeuil sur cette étude leur permet une vue d'ensemble sur cette ville viérge......



INTRODUCTION GENERALE

La forêt littorale de Ghedhabna a été identifiée par le SDA de la zone sensible de Ghedhabna -
Chebba-Melloulèche comme un espace particulièrement sensible qui nécessite un
aménagement et une gestion adaptés à sa particularité.
L'objet de la présente étude est donc focalisé sur la mise en place d'un système de gestion de
ce milieu afin d'arrêter toute évolution fortuite et tendancielle nuisible à cet espace et à son
environnement influent.
L'étude est menée en deux phases :
- la première a été considérée comme phase de caractérisation du site avec la collecte des
informations et l'établissement d'un bilan-diagnostic qui a permis d'imaginer deux
scénarios de gestion de la zone sensible : un premier scénario de protection et de
sensibilisation écologique et un 2ème scénario de valorisation.
- la deuxième phase consiste en l'élaboration du schéma de gestion sur la base du scénario
retenu par les services de l'APAL. C'est une phase d'approfondissement du contenu de la
variante retenue incluant le plan de gestion de la zone et l'élaboration du cahier des
charges pour la réalisation des travaux.
Le présent document constitue le rapport de synthèse de l'étude élaboré sur la base du
scénario de valorisation et de protection de l'écosystème de la forêt.
Ce scénario envisage d'une part, la valorisation des potentialités offertes par le site, et d'autre
part il permet d'encadrer toutes les activités et les projets prévus par le plan d'aménagement de
la forêt afin de minimiser leurs impacts négatifs sur le milieu.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 6
PARTIE A
BILAN DIAGNOSTIC ET SCENARIOS D'AMENAGEMENT
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 7
1 – LE CADRE PHYSIQUE GENERAL
1.1- LE SITE
La forêt littorale de Ghedhabna occupe une longue baie située entre le cap de Salakta au Nord
et Ras Gaboudia au Sud. Elle s'étend sur une longueur de 11,5 km, le long du littoral avec une
largeur variant entre 250 m et 900 m.
Elle est limitée au Sud par la ville de Chebba, à l'Ouest par des terres agricoles et au Nord par
les carrières d'El Alia. La forêt est traversée du Nord au Sud par une piste principale. Cette
piste est relativement bien entretenue avec parfois des tronçons difficilement carrossables.
Transversalement, plusieurs pistes permettent la liaison entre la frange littorale et le continent.
Certaines de ces pistes sont goudronnées, particulièrement au droit des localités et des
groupements ruraux. Ces pistes goudronnées rejoignent à l'Ouest, la route régionale n°82.
Cette dernière longe la forêt à une distance moyenne d'éloignement de 1,5 km. Le long de
cette route, défilent la majorité des localités habitées par la population de la zone.
Le site de la forêt présente une topographie générale inclinée vers le littoral. Elle culmine à
25 m au droit de la localité de Ghedhabna. D'ailleurs à ce niveau, se présente la zone la plus
spectaculaire de point de vue alternance topographique de dunes et de creux inter-dunaires.
Dans son ensemble, le site est orienté et exposé à l'Est vers la mer. Depuis ces points
occidentaux les plus élevés, il offre des vues panoramiques étendues sur le littoral et sur le
continent.
1.2- LES CONDITIONS CLIMATIQUES
1.2.1- Les précipitations et les températures
Par sa position littorale, la forêt de Ghedhabna se caractérise par un climat méditerranéen
semi-aride supérieur à hiver doux ; elle est en outre influencée par sa proximité du rivage
marin et bénéficie des vents marins du Nord et Nord-Ouest (Jebli) et du Nord-Est (Chergui)
qui apportent les pluies pour l’ensemble du Sahel. L'évapotranspiration est comprise entre 900
et 1000 mm.
Pluies mensuelles et pourcentage de variation (1960 – 1990)
Août Sep. Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mars Avr. Mai
Moyennes (mm) 1,5 33 57 36 51 27 24 24 18 9
% de variation + 2100 - 37 - 47 0 - 50
Sources : Birh-Inm Tunis
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 8
Station : Chebba
Sep. Oct. Nov Dec. Jan. Fev. Mars Avr. Mai Juin Juil Août Total
Nombre de
jours de pluies
(mm)
2,7 4,16 3,3 4 4,5 3,6 3,7 3 1,4 0,6 0,1 0,2 32,1
Pluviométrie
(mensuelle
(mm)
33 57 36 51 27 24 24 18 9 4 0,5 1,5 285
Sources : Birh-Inn Tunis.
1.2.3- Les courants marins
Quatre types de courants sont présents dans la région, mais leur influence ne se manifeste pas
de la même manière. Il s'agit des :
- courants généraux qui intéressent la circulation des eaux à une grande échelle (échelle
d’une mer ) ils sont orientés Nord/Sud ;
- courants de marée liés aux variations de niveaux qu’engendre la marée ;
- courants dus aux vents marins orientés Nord et Sud qui proviennent de l’entraînement des
masses d’eaux poussées par les vents ;
- courants littoraux liés à l’obliquité de la houle par rapport au rivage.
1.2.2- Les vents
La côte de Ghedhabna est ouverte aux vents ‘’ marins’’ de secteur Nord, Est, et Sud Est. Elle
est protégée des vents de terre part la forêt (sauf au niveau des saignées), et des vents marins
du Sud par l’abri créé par le cap de Ras Gaboudia (Chebba).
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 9
2 – LA FORET ET LE MILIEU CONTINENTAL
L'étude de la forêt de Ghedhabna s'appuie principalement sur une typification des milieux
écologiques et sur l'analyse de la dynamique des systèmes écogéographiques.
2.1- LA TYPOLOGIE DES MILIEUX ECO-GEOGRAPHIQUES
La forêt de Ghedhabna,, renferme trois catégories de systèmes écogéographiques. Il s’agit de
la côte basse et sableuse des carrières d’El Alia, de la baie d’El Ghedhabna et de la côte
rocheuse d’El Maklouba –Chebba.
• La côte basse et sableuse des carrières d’El Alia
Elle s’étend de Sebkhat Njila jusqu'à la localité d’El Khmara et se caractérise sur le plan
géomorphologique, par l’étendue relativement importante du cordon Tyrrhénien – sables
dunaires consolidés de la formation Réjiche sur plus des 2/3 de la bande occupée par la forêt
et la faible extension de la plaine littorale (100 à 200 m de large et 2,5 Km de long environ).
Sur le plan floristique, malgré l’étroitesse de la bande littorale et en raison de la diversité des
conditions morphologiques (dune bordière, zone de marais et dune consolidée), trois groupes
écologiques sont distingués :
- groupe de dunes et de sables mobiles : Ammophila arenaria, Aeluropus littoralis,
Agropyron junceum, Erygium maritimum, Euphorbia paralias, Cruciannilla maritima, …;
- groupe de marais (fond interdunaires) : Juncus maritimus, Limoniastrum guyonianum,
Cyperus sp, …;
- groupe de la dune de Réjiche : occupée par un matorral très dégradé composé des restes
de l’oléo-lentisque : Olea europea, Thymus capitatus, Thymus hirtus ssp algeriensis,
Calycotome villosa,…
• La baie d’El Ghedhabna
Ce second système occupe le centre de la baie de Ghedabna et s’étend du village d'El Khmara
au Nord à l’Auberge de jeunesse au Sud. Deux éléments majeurs marquent les paysages à
l’intérieur de ce système : l’ampleur des champs de dunes et la largeur des plages (souvent
supérieures à 30 m et pouvant atteindre 40 à 50 m).
Les paysages qui composent ce système écogéographiques s’élèvent à quarte : l’estran, la
dune bordière, les dunes soufflées et les couloirs interdunaires :
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 10
- l’estran, peu large sur les marges Nord et Sud (20 m en moyenne), il paraît en équilibre
très instable en raison de l’absence presque totale des apports continentaux, bloqués dans
leur progression par le cordon Tyrrhénien ;
- la dune bordière est suffisamment développée pour une côte pratiquement non alimentée
par les apports continentaux. Les sables blancs moyens et fins qui la constituent
deviennent très instables quand surviennent des phénomènes d’éclaircissement du couvert
végétal artificiel qui le fixe ;
- les dunes soufflées présentent un développement maximal dans l’axe de la baie fortement
exposée aux vents actifs du Nord-Est.
- les couloirs interdunaires, disposés d’une manière parallèle à la pente et barrés sur les
dunes soufflées par la dune bordière, font fonction de fonds humides et paraissent
favoriser la diversité biologique.
La végétation qui couvrait ces milieux à la fin du siècle dernier était formée sur les dunes
soufflées d’un matorral bas à moyen de l’ancienne tetraclinaie : Globularia alypum, Thymus
hirtus ssp. algeriensis, Calycotome villosa, et de végétation psammophile : Euphorbia
paralias, Cakile maritima, Ammophila arenaria , Aeluropus maritima, Erygium maritimum,
Polygonum maritimum, Silene conica, sur la dune bordière.
• La côte rocheuse d’El Maklouba - Chebba
Ce troisième système écogéographique constitue la partie méridionale de la forêt d’El
Ghedabna, s’étendant de l’auberge de jeunesse aux environs de Sidi Abdellah El Marrakchi
(marabout situé sur la marge Sud de la forêt). Sur le littoral, la côte basse et sablonneuse laisse
ici la place à une côte rocheuse taillée dans les grès de Douiret et de Réjiche. A l’intérieur des
terres, les dunes soufflées s’aplatissent et recouvrent des croûtes calcaires d’origine
continentale.
Trois types d’unités géomorphologiques sont relevés à l’intérieur de ce système. Sur le
littoral et sur une longueur de 3,5 Km, l’action des eaux marines a dégagé une côte alternant
caps (saillants incisés dans les grès de Réjiche et de Douiret) et criques (rentrants incisés au
sommet dans les sables soufflés et à la base dans les grès précédemment cités).
A l’intérieur des terres, des dunes soufflées plutôt aplaties prennent appui sur la côte
rocheuse et couvrent un fond dépressionnaire fermé par un seuil taillé dans la croûte calcaire
du quaternaire moyen.
Sur le plan floristique, nous notons l’apparition à l’intérieur des terres des espèces suivantes :
Cistus libanotus, Thymus capitatus, Solaunum Sodomaeum,…et sur le revers de la côte
rocheuse on relève l’abondance de Mesembryanthemum cristallinum (Ficoide glaciale).
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 11
2.2- LA DYNAMIQUE DES SYSTEMES ECO-GEOGRAPHIQUES DE
LA FORET
• Le boisement
Le boisement du champ de dune de Ghedhabna - Chebba a débuté en 1959 et s’est achevé en
1965. Il a été réalisé pour parer aux phénomènes de progression des sables qui menaçaient,
vergers, exploitations agricoles, habitations, et route littorale Ksour Essaf – Chebba.
• La faune forestière
On cite : Etourneau sansonnet, Tourterelle de bois, Cailles de blés, Perdix frisée, Pigeon
ramier, Martinet noir, Huppe, Chouette. Ainsi que divers reptiles Camélion, Hérisson.
L'arrêt de l'utilisation des puits ayant servi à l'arrosage des plantes dans l'emprise de la forêt a
provoqué le départ de plusieurs espèces animales et notamment d'avifaune.
• La faune marine
La faune rencontrée sur le littoral de Ghedhabna, y compris ceux constituants les apports de la
pêches se compose des invertébrés et des poissons :
- Les invertébrés
Le tableau suivant présente les espèces d'invertébrés rencontrés sur la frange littorale de
Ghedhabna à Chebba.
Groupes Espèces
Cnidères Anemonia sulcata
Annélides Platynereis dumerilli-sabella sp
Mollusques Bivales Cerastoderma glaucum – Glycimeris
Mollusques Gastéropodes Littorina sp, Nassarins incrassutus
Crustacés Décapodes Pillimnus sp
Crustacés amphipodes Gammarus acquicanda
Crustacés cirripedes Balanus sp – Lepas anatifera Source : Ben Hassine – Cahiers du CERES – Série
géogrpahie n° 21.
- Les poissons
Les différentes espèces de poissons capturés se répartissent en :
- des sparidés : représentés par pagellus Erytrinus, Sargues annularis, Daurade, Boopo
Selpa et Marbré ;
- des scorpenidaés donc les rascasses (Scorpoena acrofa) ;
- des Mulidaés : rougets ;
- des Mugilidaés : plus présentes entre septembre et novembre.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
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3 – LE LITTORAL
Le littoral de Ghedhabna est situé entre le petit cap de Ras Salakta (au Nord), et le grand cap
de Ras Kaboudia (au Sud). Confiné entre ces deux pointes, ce littoral, bien que rectiligne,
pourrait s’apparenter à une baie, avec les dynamiques courantologiques qui la caractérisent.
Trois zones peuvent être distinguées sur la côte. Chaque zone est caractérisée par une
morphologie de plage particulière, résultant des actions combinées des facteurs éoliens,
courantologiques et anthropiques.
3.1- LA MORPHOLOGIE DU LITTORAL
• Zone 1 : Côte allant des carrières d'El Alia au village de Khmara
Cette portion de côte de près de 2,5 km est caractérisée par un cordon dunaire bas et étalé,
avec en arrière plan une forêt éparse et peu structurée. La plage se présente sous forme d’une
plage basse avec un estran très large, parfois supérieur à 30 m.
• Zone 2 : de El Khmara à la côte rocheuse
Cette zone s’étend sur près de 8 km Elle est caractérisée par un cordon dunaire relativement
élevé (2 à 3 m) stabilisé par une importante couverture de végétation dunaire. En arrière plan,
une forêt dense s’étend sur plusieurs centaines de mètres.
La plage quant à elle est assez haute (plus de 0,5 m au-dessus du niveau de la mer), avec un
estran relativement réduit, n’excédant pas les 5 m.
Toutefois, le long de ce littoral, de nombreux accès linéaires ont été aménagés.
• Zone 3 : La côte rocheuse
Cette zone s’étend sur près de 3 km jusqu'à Sidi Abdallah. Elle correspond à la partie
rocheuse, représentée par une succession de petits caps et criques. Ce littoral est très étroit, et
est en contact direct avec la mer au niveau de micro falaises taillées dans le grès de cette côte.
En arrière plan, la végétation est plus rase, souvent présente sous forme de maquis assez
dense.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 13
3.2- LA DYNAMIQUE MARITIME DU LITTORAL
• Zone 1 : La côte allant des carrières d'El Alia au village de El Khmara
Cette plage présente le profil classique d’une plage de sable, c’est à dire une bathymétrie
douce, avec une barre de déferlement de houle qui la protège des attaques directes.
• Zone 2 : De Khmara à la côte rocheuse
La seconde zone est une plage de sable homogène. Elle profite des apports de la partie amont,
avec un déplacement des matériaux par jet de rive. Ainsi, le bilan sédimentaire entre la prise
en charge des matériaux et leur dépôt s’équilibre.
Il en résulte une plage relativement stable, bénéficiant des apports de la partie Nord de ce
littoral.
Barre de déferlement
( sableuse )
Début plage
Barre de déferlement
( sableuse )
Plage
Dérive littorale
Dépôt
Arrachement
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
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• Zone 3 : La côte rocheuse
Cette côte rocheuse est caractérisée par une alternance de petites pointes rocheuses, suivies de
petites criques sableuses (souvent détritiques).
Dynamique littorale au niveau des criques rocheuses
Le platier rocheux joue un rôle important pour la protection de la côte gréseuse. L’inertie des
vagues qui l’atteignent est très réduite. Cet abri naturel est d’ailleurs utilisé par les pêcheurs
locaux qui ancrent leurs barques entre le platier et la côte.
Train de houle
Platier rocheux
Zone de déferlement
Plage
Zone de calme
Cap rocheux
( petite falaise )
Courant de houle après le déferlement
Accumulation de posidonies
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 15
4- LES PAYSAGES ET LES UNITES PAYSAGERES
Située entre Mahdia et Chebba, la forêt littorale de Ghedhabna s’étend sur 12 kilomètres. Elle
représente une immense surface verdoyante, bordant un littoral au long cordon dunaire. Le
tout confère à la zone un potentiel paysager non négligeable, qui associe harmonieusement les
contrastes et les couleurs de la forêt, avec les longs linéaires sableux des plages.
Quatre unités paysagères principales peuvent être distinguées :
4.1- UNITE PAYSAGERE 1 : PAYSAGE ANTHROPIQUE
Cette unité est marquée par les aménagements, les constructions, et les exploitations réalisées
par l’homme. Elle regroupe un ensemble de sites repartis principalement au Nord et au Sud de
cette forêt.
Au Sud de la forêt, l’extension progressive de la ville de Chebba se matérialise par
l’apparition de quelques villas en bordure forestière, qui tendent à envahir progressivement
cet espace (Sidi Abdellah). Cette conquête se fait de manière discrète mais sûre. Ainsi il est
possible d’observer, sur le proche entourage de ces villas, des coupes rases de la forêt
associées à de nombreux accès piétonniers.
Au Nord et au Nord Est de la forêt, l’implantation de deux carrières de pierres taillées, offre
un spectacle chaotique. Ces énormes saignées béantes, aux couleurs blanchâtres créent un
contraste non négligeable au sein de cet espace forestier. Toutefois, leur localisation et leur
accessibilité temporisent l’impact visuel et le confinent.
Les actions anthropiques au niveau de la forêt de Ghedhabna sont confinées aux abords de
cette dernière. Ce sont des marques aux impacts paysagers certains, mais qui ont pu être,
jusqu'à lors, limitées. Il faut toutefois veiller à ce quelles ne puissent se propager au détriment
de la forêt.
4.2- UNITE PAYSAGERE 2 : LA FORET LITTORALE
La forêt de Ghedhabna s’étend sur près de 12 km. Elle se présente au premier abord sous un
aspect assez homogène et verdoyant. En sillonnant cet espace, on se rend compte qu’il est
riche en contrastes et textures, ce qui lui confère une réelle diversité aux perceptions visuelles
distinctes.
L’entité dominante sur l’ensemble du territoire est la forêt d’acacias aux petits arbres denses
et touffus, qui confère à l’ensemble cet aspect verdoyant. La caractéristique de cette entité est
l’aspect changeant qu’elle peut avoir au gré des saisons. Au printemps, cette forêt d’acacia
fleurit, créant un éclat de couleur et de contraste (jaune mimosas et vert des feuilles). Mais
l’on retrouve, principalement dans la partie Sud de la forêt, de grandes étendues de coupes
franches d’acacias, qui perturbent ce paysage. Il est regrettable que ces dernières soient
réalisées le long des chemins d’accès, visibles donc aux yeux de tous les visiteurs. Par
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 16
ailleurs, un autre phénomène est marquant et dénaturant pour cet espace : les canettes de
bières vides peuvent se compter par milliers au sein de cette forêt.
Au centre de la forêt, sur la frange Ouest, des petits peuplements de pins maritimes et
d’eucalyptus, grands et imposants, donnent du relief à cette forêt et créent, par leur aspect
moins dense, une sensation d’espace. Ces sites sont propices au pique nique et à la récréation.
Toutefois, la forêt de pins subit actuellement une forte dégradation due au dépérissement de
nombreux arbres (chenille processionnaire).
Sur la frange littorale, en bordure de plage, les peuplements se présentent sous forme de
maquis dense. L’action des vents a façonné les arbres et les a conduit au nanisme. Il se
présente alors de grandes étendues vertes et denses de maquis, qui ne manquent pas de
valoriser les belles plages de ce littoral, situé en avant plan.
4.3- UNITE PAYSAGERE 3 : LE LITTORAL
Le littoral de la forêt de Ghedhabna se présente sous forme de criques sinueuses plus ou
moins grandes. La partie Sud est une côte rocheuse bordée par de petites falaises tendres,
contre lesquelles viennent s’amasser de grosses accumulations de posidonies arrachées par les
tempêtes.
Par la suite, la plage de sable s’étend à perte de vue, bordée par un cordon dunaire stable et
continu. De cette plage se dégage une sensation particulière de milieu privilégié pouvant
composer avec tous les atouts possibles sur un littoral (forêt, dunes, plages de sables fins, la
mer).
Cet aspect sauvage est pourtant en réel contraste avec la réalité. En période estivale, des
milliers de personnes se déversent sur ces plages rappelant combien il est important de gérer
ces espaces afin de les préserver.
4.4- UNITE PAYSAGERE 4 : LA FACADE OUEST DE LA FORET
Cette unité paysagère représente la bande située entre la route de Mahdia RR 82 et la forêt de
Ghedhabna. Elle s’étale de manière longiligne le long de la forêt, en s’élargissant du Nord
vers le Sud.
L’arboriculture est la composante principale de la partie Ouest de la forêt. Ce type de culture
offre un spectacle fort appréciable d’alignements d’arbres sur une immense surface. En
période de floraison, ces champs s’habillent d’une robe colorée et riche en contraste.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 17
5- LES ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES
5.1- LE PEUPLEMENT AUTOUR DE LA FORET
S'agissant d'un périmètre sous régime forestier, la forêt n'abrite pas de population résidente en
son sein. Cependant, elle se trouve influencée d'une manière directe, par une masse de
population importante résidant autour de son périmètre.
Evolution de la population totale par secteur
Secteur ou Délégation Population
1984
Population
1994
Taux d'accr. (%)
entre 1984/94
Estimation de la
population 1999
Délégation de Chebba (ville de
Chebba et secteur de Saafet 17 544 20 469 1,74 22 312
Ghedhabna 2 937 3 773 2,53 4 275
Bradaa Sud 3 057 3 741 2,5 4 232
Total 23 536 27 983 30 819
Sources : RGPL 1984- RGPH 1994 INS
L'évolution du peuplement autour de la forêt montre qu'il y a deux phénomènes:
- un accroissement de la population relativement important au Nord et au droit de la forêt
du côté Ouest avec un taux annuel de l'ordre de 2,5 % dans les secteurs de Ghedhabna et
Chebba. La population a tendance à l'agglomération dans des localités regroupées telles
que Ghedhabna, Khmara et El Alia ;
- la population urbaine de la ville de Chebba connaît un accroissement important au Sud,
mais qui reste très faible dans le secteur Nord de la ville, du côté de la forêt. En contre
partie, la population non communale connaît un accroissement considérable avec tout ce
que cela engendre comme pressions supplémentaires sur la forêt et ses abords.
Evolution de la population totale par secteur et par milieu dans la ville de Chebba
Population en 1984 Population en 1994 Taux d'accr. % entre
Secteur 1984/1994
Urbaine Rurale Total Urbaine Rurale Totale Urbaine Rurale Totale
Chebba Nord 8026 979 9005 7544 1447 9934 1,81 0,98
Chebba Sud 6703 230 6933 9047 9047 2,69
Sources : RGPL 1984 - RGPH 1994 INS
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URAM 2001 18
5.2- LES ACTIVITES AGRICOLES
Bien placée au Sahel, dans des conditions écologiques sub-optimales, la forêt de Ghedhabna
est caractérisée par une aridité relative du climat.
A l’arrière plan des dunes littorales fixées par l'acacia, se trouve une frange densément
peuplée avec une prédominance oléicole, associée à l’arboriculture fruitière (amandiers,
figuiers, abricotiers, et pêchers). Néanmoins, le figuier y trouve la place la plus importante en
rendement et même en croissance et développement. Les cultures irriguées et la serriculture
n’occupent que d’étroits espaces, car l’irrigation et l’utilisation des eaux de ruissellement ne
sont que localement possibles : l'irrégularité des pluies est telle que la culture des céréales
reste aléatoire.
Seul, l’olivier, principal spéculation agricole de la région, et certains arbres fruitiers avec leurs
profonds systèmes racinaires aptes à la sécheresse, sont pratiqués dans cette zone et occupent
de plus en plus les terres des céréales et des parcours, et ont considérablement limité la
production fourragère.
Les contraintes majeures qui entravent le développement de l’activité agricole sont pour une
grande part d’ordre naturel, à savoir :
- aridité climatique ;
- faiblesse des ressources en eaux superficielles ;
- mauvaise qualité des eaux souterraines ;
- surexploitation de la nappe de Chebba – Ghedhabna.
5.3- LES ACTIVITES ESTIVALES ET BALNEAIRES
La plage de Ghedhabna – Chebba est le dernier site balnéaire du Sahel ; chaque été, elle
connaît un afflux de baigneurs nationaux venant parfois de très loin pour goûter aux plaisirs
de la mer.
L'ORIGINE DES ESTIVANTS ET LES MODES D'ACCES
La répartition des estivants fréquentant la plage de la forêt de Ghedhabna selon l'origine
géographique et le mode d'accès, permet de distinguer :
La population des localités et des groupements situées derrière la forêt, pour laquelle la
proximité facilite l'accès à la plage, à pieds ou par l'usage des véhicules à traction animale
(charrette) :
LA POPULATION MOTORISEE
Ce sont souvent des ménages disposant de voitures particulières ou de véhicules utilitaires
(camionnettes) qui viennent de loin.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
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D'après les témoignages, le nombre de tentes installées sur la plage allant de Chebba à
Ghedhabna peut être estimé à un millier en période de pointe.
C'est ce type de fréquentation qui par son importance et sa concentration dans l'espace
menace, plus que d'autres, l'équilibre de la plage, la forêt et l'environnement. En effet, en
l'absence de tout contrôle de l'occupation de la plage :
- la forêt, du côté de la plage est transformée en décharge pour les ordures et en toilette pour
les besoins de la population ;
- le piétinement de la dune bordière surtout par les allers et retours effectués par les
estivants entre les plages et l'arrière plage menace son équilibre.
LES CAMPINGS ORGANISES
Cette forme d'installation concerne deux site distincts :
- le premier, localisé en front de mer, accueille les familles des cadres et des officiers de
l'armée nationale.
- le second s'implante autour du centre de jeunes et de vacances localisé dans la forêt.
5.4- LES PRESSIONS DE L'URBANISATION
• La ville de Chebba
Située au Sud de la forêt, la ville de Chebba est la plus importante agglomération urbaine dans
la zone d'influence directe sur la forêt.
Dans la zone littorale allant du port à Sidi Abdellah El Merrakchi, l'espace urbain est presque
saturé. Bénéficiant de deux petites criques sableuses utilisées comme plages par la population,
cette zone a attiré un grand nombre de résidences estivales. Entre les deux criques de Sidi
Abdellah et "Sir", les constructions sont édifiées sur le D.P.M. Elles sont même menacées par
l'érosion des falaises.
Toutefois, il existe deux phénomènes qui peuvent avoir à moyen et à long termes, des
conséquences néfastes sur l'équilibre et l'existence de la partie Sud de la forêt et de la plage si
des mesures de prévention ne sont pas prises rapidement.
Le premier phénomène concerne les constructions anarchiques sur la frange littorale autour de
Sidi Abdellah et à proximité directe de la forêt.
Le deuxième phénomène consiste en la perpétuation d'une tendance relativement récente et
qui se manifeste par l'apparition d'un nombre de plus en plus croissant d'habitations à
l'intérieur des terres agricoles au Nord de la ville.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 20
• La localité de Ghedhabna
Le centre de la localité de Ghedhabna est situé à environ 1.700 m de la côte et à environ 900m
de la forêt. Les constructions nouvelles se sont développées d'Ouest en Est vers la forêt et
dans les directions Nord et Sud, parallèlement à la RR 82.
Autour du centre de Ghedhabna, on constate le développement de l'habitat épars, aligné le
long des pistes dérivées des routes bitumées.
Les constructions nouvelles se sont développées d'Ouest en Est vers la forêt et dans les
directions Nord et Sud, parallèlement à la RR 82. Ces constructions défilent presque d'une
manière continue le long de la bretelle de dédoublement de la RR82.
L'urbanisation à ce niveau ne présente pas une contrainte, en termes de consommation
d'espace ; mais c'est surtout la présence humaine concentrée à proximité de la forêt qui est à
l'origine de certains problèmes qui touchent à l'équilibre naturel et écologique de la forêt.
• La localité de Chaâbna
Situé à environ 1,2 km au Sud de Ghedhabna, le groupement rural de Chaâbna compte 150
familles. C'est un groupement qui dépend d'une manière totale de la localité de Ghedhabna. Il
est connu pour ses activités agricoles, surtout la serriculture et l'élevage bovin intensif.
Une nouvelle piste bitumée vient d'être réalisée au Sud de la localité et se prolonge sur
environ 1,8 km, depuis la RR82 jusqu'à la piste longitudinale traversant la forêt. Cette
nouvelle piste bitumée vient ajouter un nouvel accès au littoral à travers la forêt et risque
d'augmenter les pressions humaines exercées sur le site.
• La localité d'El Alia
Elle est située au Nord de la forêt. Une série de carrières de pierres la sépare de la surface
boisée. Actuellement, la localité d'El Alia ne présente pas une pression visible et significative
sur la forêt.
Toutefois, il existe deux aspects à mentionner concernant cette localité :
- le premier concerne le nombre d'estivants qui enregistre un accroissement de plus en plus
grandissant. Ces estivants viennent entre autres de Bradaa pour occuper la plage et y
installer des tentes et des abris de camping ;
- le deuxième aspect concerne l'orientation soutenue par les responsables locaux et
régionaux de développer une activité touristique que ce soit au droit du village ou encore
au Sud immédiat de la localité.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 21
5.5- LES SITES ET LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES
Les vestiges et les monuments répertoriés et qui sont proches de la forêt, sont concentrés dans
la ville de Chebba.
Au sein même de la forêt, il n'existe pas de vestiges apparents ou qui soit mentionnés par les
historiens. Le long de la côte, de nombreux vestiges enfouis en partie sous les grès ou le sable,
défilent sur une longueur de plus de 3 km, depuis le Marabout de Sidi Marakchi.
Au Sud de la forêt, et au milieu d'une place dégagée, s'installe le Marabout de Sidi Abdellah
El Merrakchi. Le S.D.A de la zone sensible de Ghedhabna – Chebba – Melloulèche prévoie la
construction d'un théâtre de plein air à cet endroit, face au Marabout.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 22
6 - LES POTENTIALITES DU SITE ET SON APTITUDE A
L'AMENAGEMENT
L'objectif premier de l'aménagement de la forêt littorale de Ghedhabna était de fixer les dunes
soufflées et mobiles. Cet objectif étant atteint, les atouts du cadre créé et les pressions
anthropiques de plus en plus fortes ont focalisé les nouveaux objectifs sur une gestion
rationnelle et durable de ce milieu.
6.1- LES ATOUTS ET LE POTENTIEL NATUREL ET ECOLOGIQUE
Ils sont les fruits de l'effort de reboisement entrepris et de son suivi. Les milieux jadis
contraignants se sont transformés en milieux attrayants et offrant des ressources variées :
- l'opération de fixation de dunes et la mise en défens de la forêt ont permis de créer des
micro-milieux favorables à un développement luxuriant de la forêt de Pin d'Alep et de
Pin pignon, des Eucalyptus et des Acacias cyanophylla et Cyclopis ;
- la forte densité du couvert végétal et sa diversité ont transformé ce site en aire de relais
et de nidification pour de nombreux oiseaux. Cette forêt peut se transformer en une
aire de relais pour une grande variété d'oiseaux migrateurs se dirigeant vers le golfe de
Gabès ;
- située à mi-chemin entre les îles Kuriate et le golfe de Gabès, tous deux sites de haltes
et de nidification des tortues marines1, la plage de Ghedhabna est en effet utilisée par
les tortues marines comme un site relais ;
- les secteurs les plus intéressants à l'intérieur de cette forêt se trouvent au centre, entre
le village d'El Khmara et l'auberge de jeunesse. Cette zone offre la plus forte diversité
biologique, édaphique et une variété importante des paysages avec des points élevés
(22-24m) offrant de larges vues panoramiques ;
- la forêt présente un milieu très propice pour être exploitée comme lieu de visites
organisées et pédagogiques destinées aux élèves, aux étudiants et même au grand
public ;
- certaines espèces et plus particulièrement les Eucalyptus comphacéphala présentent un
intérêt écologique indéniable. Sa vigueur et ses capacités de régénération naturelle en
font une espèce à préconiser dans les introductions dans des sites identiques proches
sur le plan morpho-pédologique et climatique ;
1 Ellouze, 1996 "Propositions pour une stratégie nationale globale de conservation des tortues marines et de
leurs habitats en Tunisie" page 2.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 23
- les basses topographies (micro-creux topographiques) actuellement occupées par les
pins pignons, commencent à enrichir le milieu naturel sur les plans de la biodiversité
et des sols.
Ces potentialités sont toutefois contrecarrées par certaines contraintes liées aux pressions
humaines non maîtrisées.
6.2- LES ATOUTS TOURISTIQUES ET BALNEAIRES DE LA FORET DE
GHEDHABNA
Ils sont liés au fort potentiel paysager qu'il faut préserver et maintenir à tout prix :
- plus de 60 % du littoral est une plage de sable, structurée et stable. On retrouve une
forêt dense et large en arrière dune qui assure le maintien d'un cordon dunaire stable,
colonisé par une végétation fixatrice dense et variée. La plage est haute et large, elle
jouit des apports sableux de ces dunes durant les tempêtes et elle est rechargée par les
apports sédimentaires marins durant les périodes de beau temps. La partie érodée du
littoral (prés de 20 %) n'a pas atteint un stade critique. Il est donc potentiellement
possible de restructurer et améliorer la qualité et la morphologie de cette plage, de
manière à assurer sa pérennité ;
- la longueur et les caractéristiques de ce littoral lui permettent d'accueillir une
importante population d'estivants sans pour autant subir de dégradations majeures.
Mais ceci est bien sûr sujet à une gestion stricte et contrôlée de l'occupation des
plages;
- il faut noter que la forêt n'est pas en mesure actuellement de recevoir toute cette
pression exercée par la forte fréquentation estivale. Ses aptitudes à l'aménagement se
limitent à une occupation partielle et judicieuse de la plage avec des aménagements
légers. La surface boisée ne doit être en aucun cas touchée ou occupée d'une manière
fortuite. Dans la zone centrale qui est d'ailleurs la plus sollicitée par ce genre
d'activités estivales, il existe des surfaces très limitées qui peuvent être aménagées à
des fins récréatives ou touristiques. En dehors du parking déjà aménagé au droit d'El
Ghedhabna et la carrière abandonnée au milieu de la forêt, au Sud de la piste
goudronnée en provenance de cette localité, la forêt ne présente aucune autre surface
exploitable pour des aménagements fixes et de taille. Il existe toutefois quelques
bâtiments qui peuvent être reconvertis tel que les locaux du centre des jeunes ;
- la partie Nord de la forêt qui présente le secteur le moins réussi en matière de
reboisement, a été proposée à l'aménagement touristique que ce soit par le S.D.A. de
Mahdia qui est approuvé par le Conseil Régional ou encore par l'étude d'aménagement
touristique de Ghedhabna initié par le Ministère du Tourisme et de l'Artisanat
(ONTT/AFT) ;
- le diagnostic géomorphologique a montré que l'existence de la plage sablonneuse
dépend d'une manière directe de la présence de la forêt. Ainsi s'avère la nécessité de
préserver la forêt et d'arrêter tout aménagement de reconversion de la zone boisée en
zone touristique ou autre.
Etude de gestion des zones sensibles – forêt littorale de Ghedhabna
URAM 2001 24
6.3- LES POTENTIALITES PRODUCTIVES DE LA FORET
Ils peuvent être exploitées, puisque l'objectif de fixation est atteint :
- la forêt offre des possibilités d’amélioration de la production du bois (par la
multiplication des boisements dans les couloirs interdunaires) et de la diversité
biologique. Maintenant que le stade de fixation est atteint, l’amélioration de la
productivité du milieu peut être envisagée ;
- cette forêt contribue aussi à l’amélioration du potentiel de production fourragère et
pastorale de la région méridionale du gouvernorat de Mahdia qui souffre d’un déficit
fourrager très aigu ;
- les traces de coupes dans les parcelles d’Acacias sont bien nettes et cela pour
permettre sa régénération car la durée de vie de l’Acacia est très courte (12-15 ans).
En effet, on remarque très bien chez l'Acacia cyanophylla de nouvelles tiges nées de
la souche (rejet) ou de racines (drageons) ; comme on remarque de jeunes pousses
d’Acacia cyclopis régénérées par semis naturels. Ces constatations sont des signes
d’une bonne gestion de la forêt.
7- LES RISQUES ENCOURUS ET LES EVOLUTIONS
TENDANCIELLES
La forêt littorale de Ghedhabna est soumise à un phénomène de dégradation endogène naturel
d'une ampleur modérée, accentuée par des pressions anthropiques de plus en plus fortes et
particulièrement en période estivale.
7.1- L'EROSION MARINE ET EOLIENNE DE LA COTE LE LONG DE LA
FORET
L'érosion marine et éolienne diffère d'un secteur à l'autre :
- au Nord et au centre, la côte sablonneuse, par sa position dans l'axe de la baie d'El
Ghedhabna, est exposée aux vents forts du Nord-Est. Ainsi les plages de sable,
particulièrement dans le secteur Nord d'El Alia jusqu'au village d'El Khmara,
connaissent une érosion éolienne aiguë manifestée par une déflation importante du
sable de plage vers l'intérieur du continent ;
- dans le secteur central, du village d'El Khmara au centre des jeunes, la belle et large
plage de sable fin présente quelques signes de fragilité sur le plan érosif. Au droit des
multiples accès au rivage, l'air s'engouffre dans ces couloirs et engendre la déflation
du sable vers l'intérieur de la forêt occasionnant une érosion de la plage ;
- la côte rocheuse, située au Sud du périmètre d'étude, connaît quant à elle, une forte
érosion marine. L'ampleur de cette érosion est de plus en plus importante vers le Sud.
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7.2- LA PROGRESSION DE LA DUNE BORDIERE DANS LE SECTEUR
CENTRAL
Le secteur central est plus exposé à ce risque est d'autant plus accentuée par la multiplication
des accès à la plage, la dépréciation du capital végétal en amont de la dune et le piétinement et
l'occupation par les estivants et les campeurs.
7.3- L'ECLAIRCISSEMENT DE LA FORET
Le phénomène d'éclaircissement est observé dans plusieurs secteurs. Il est dû à des facteurs
variés liés à des actions humaines ou encore à des données naturelles propres au site :
- au Nord, du côté d'El Alia, le boisement n'a pas été une réussite à cause de la pauvreté
des sols et des embruns marins. Les vents violents venant de la mer ont empêché toute
croissance verticale des pins que l'on rencontre aujourd'hui rabougris et couchés. Une
succession de lignes de brise-vent aurait éventuellement évité ce phénomène ;
- l'existence de certains éclaircies (espace vide) ressemblant à des micro-clairières est dû
à deux phénomènes associés : d'une part le reboisement dans certaines zones n'a pas
été achevé et avec la progression des dunes bordières et les déflations éoliennes, le
couvert végétal se trouve enseveli sous les sables, entraînant par conséquent de
nombreuses clairières derrière les plages ; d'autre part les pressions humaines en
période estivale accentuent davantage l'éclaircissement de la forêt par le piétinement
et l'installation des campings sauvages ;
- certaines coupes effectuées dans le secteur Sud Ouest plantés d'acacia ont été, malgré
les efforts de protection et la mise en place de mesures d'accompagnement, à l'origine
d'une diminution de l'espace sylvicole et son exploitation par les riverains ;
• Sur le plan pathologique la chenille processionnaire a fait son apparition dans les zones
reboisées en pin Alep et en pin pignon, ce phénomène, sans être généralisé à l'ensemble
de la zone de la pinède, mérite une attention particulière dans la mesure où en l'absence
de remède la prolifération de la maladie compromettrait sérieusement le développement
des sujets actuellement en difficulté pour des raisons édaphique et/ou météorologique.
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URAM 2001 26
7.4- LA POUSSEE DE L'URBANISATION RIVERAINE
La poussée est plus importante du côté de Chebba, même si à l'état actuel, elle n'a pas atteint
une grande ampleur, risque à moyen terme de devenir une grande menace pour la forêt :
- les résidences sont en effet construites juste en bordure de la forêt et risquent même
d'empiéter sur l'assise foncière forestière. D'ailleurs, les sentiers et les cheminements
se sont perpétués à travers les bois dans cette zone. Ces résidences se trouvent en fait
menacées par les incendies éventuels de la forêt et eux aussi menacent à leur tour de
provoquer des accidents d'incendies ;
- au droit de Ghedhabna, quatre accès à la forêt sont projetés par le PAU avec deux
bretelles en cul de sac qui se prolongent jusqu'à la plage ;
7.5- LA PROLIFERATION DES CARRIERES DE SABLE ET DE PIERRE
Les carrières de sable et de pierre ont atteint à l'heure actuelle les limites de la forêt et
présentent une menace réelle avec le risque de grignotage sur les terrains de la forêt. Les
engins de casse et de transports envahissent l'environnement par les quantités de poussière
qu'ils dégagent dans l'air enveloppant les plantes par une couche blanche causant leur
asphyxie.
7.6- LA REVENDICATION DE LA PROPRIETE PRIVEE DES TERRAINS
BOISES
La revendication des terrains boisés fait que le risque de réappropriation est bien réel bien que
la forêt soit sous régime forestier. Au départ et avant leur boisement, les terrains recouverts
actuellement par la forêt étaient des terres agricoles privées. En réalité, ils n'ont pas fait l'objet
d'un acte d'expropriation net et clair. Certains propriétaires originaires de la région
revendiquent leur droit de propriété sur ces terres et demandent leur reconversion en terre
agricole.
7.7- L'OCCUPATION MASSIVE ET ANARCHIQUE EN PERIODE ESTIVALE
L'occupation massive et anarchique est une cause de certaines dégradations du milieu et non
un risque en soi. Le secteur le plus sollicité est celui situé au centre de la forêt où le rivage
présente une belle plage sablonneuse et une forêt en bon état et diversifiée. Les dégradations
enregistrées suite à cette occupation anarchique massive des lieux sont multiples et de
conséquences variées :
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